Vie liturgique et sacramentelle

Ordinations et promotions

ORDINATIONS

ET PROMOTIONS

EXTRAIT DE :

GRAND EUCHOLOGE ET ARKHIÉRATIKON

par Denis Guillaume

Diaconie apostolique, Parme, 1992,
pages 743-761.

Note

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PRIÈRE SUR CELUI QUI ENTRE AU SERVICE DE L'ÉGLISE. 2
ORDINATION D'UN LECTEUR OU D'UN CHANTRE. 2
ORDINATION D'UN OU PLUSIEURS SOUS-DIACRES. 5
ORDINATION D'UN DIACRE. 6
PROMOTION D'UN ARCHIDIACRE OU D'UN PROTODIACRE. 9
ORDINATION D'UN PRÊTRE. 10
PROMOTION D'UN PROTOPRÊTRE OU D'UN ARCHIPRÊTRE. 13
PROMOTION D'UN HIGOUMÈNE. 14
INTRONISATION D'UN HIGOUMÈNE (OU ARCHIMANDRITE) DE MONASTÈRE. 15
PROMOTION D'UN ARCHIMANDRITE (selon l'Arkhiératikon) 17
PROMOTION D'UN ARCHIMANDRITE (selon le Pontifical de Moscou) 17

 

 

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PRIÈRE SUR CELUI QUI ENTRE AU SERVICE DE L'ÉGLISE

(selon l'Arkhiératikon et le Grand Euchologe grec)

L'Evêque, se tenant dans la nef, à son trône extérieur, au moment qu'il choisit, en dehors de l'office et de la Liturgie, dit:

Paix à tous.

L 'assistance: Et à votre (ton) esprit.

Le Diacre: Inclinons la tête devant le Seigneur.

L'assistance: Devant toi, Seigneur.

Le Diacre: Prions le Seigneur.

L'Evêque:

Maître et Seigneur notre Dieu, toi qui es fidèle à ta promesse et sans repentance dans tes dons, toi qui as appelé ta créature par la céleste vocation et convoques tes serviteurs à cette vie céleste; toimême, Seigneur, puisque tu es leur secours, fortifie ton serviteur que voici, pour qu'il serve ta sainte Eglise; fais-le croître et par ses efforts dans la justice il produira pour tous un fruit agréable à ta bonté; accorde nos âmes, pour qu'elles tendent vers le bon ordre et la paix, en vue d'une mutuelle cohésion dans l'humilité véritable et sans feinte, en faisant à chacun de nous le don de ton céleste royaume.

Par la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, avec lequel tu es béni ainsi que ton Esprit très-saint, dans les siècles des siècles.

Amen.

ORDINATION D'UN LECTEUR OU D'UN CHANTRE

1. Selon l'usage grec.

Avant le début de la Liturgie, alors que l'Evêque se trouve dans la nef, à son trône extérieur, on amène devant lui le candidat: il se présente nu-tête et revêtu de la tunique, s'il est séculier, du mandyas s'il est moine. L'Evêque trace trois signes de croix sur sa tête, puis il lui coupe les cheveux en forme de croix, disant:

Au nom du Père K et du Fils De et du saint De Esprit. K

A chaque invocation, l'assistance répond: Amen. S'il y a plusieurs candidats à l'ordination de lecteur ou de chantre, l'Evêque répète la triple bénédiction et la tonsure pour chacun, avec la triple invocation.

Puis l'Evêque le(s) revêt du stikharion. Il trace de nouveau trois signes de croix sur la tête (de chacun); puis, lui (leur) imposant la main (les mains), il dit:

Seigneur Dieu tout-puissant, fixe ton choix sur ton (tes) serviteur(s) que voici et sanctifie-le(s); donne-lui (-leur) de s'appliquer en toute sagesse et intelligence à l'étude et à la lecture de tes paroles divines, et garde-le(s) dans une vie sans reproche.

Par la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Après cela, on remet au Lecteur le livre de l'Apôtre. Ayant lu quelques lignes, il reçoit la bénédiction de l'Evêque: Paix à toi qui as lu. S'il y a plusieurs lecteurs, chacun lit à son tour. S'il s'agit d'un chantre, il chante un prokimenon.

Si l'ordination se fait en dehors de la Liturgie, l'Evêque ayant dit: Béni soit notre Dieu, on lit les prières initiales: Roi céleste, Trisagion, Trinité toute-sainte, Notre Père. L'Evêque: Car à toi. Et l'on dit ou chante le tropaire du jour. Ensuite a lieu l'office d'ordination.

2. Selon l'usage russe.

Celui qui, avant d'être ordonné lecteur ou chantre, doit devenir céroféraire (portecierge), est conduit par deux sous-diacres au milieu de l'église, avant le début de la divine Liturgie, l'Evêque étant assis au trône extérieur. Le candidat (vêtu de la tunique ou soutane) fait trois métanies ou inclinations profondes vers l'autel, puis il se tourne vers l'Evêque et s'incline par trois fois devant lui, avançant chaque fois davantage vers le trône. Arrivé devant lui, il incline la tête. L'Evêque trace de sa main un triple signe de croix sur la tête de l'ordinand; puis, lui imposant la main sur la tête, il dit la prière.

S'il y a plusieurs candidats à l'ordination de lecteur, ils sont présentés ensemble et l'Evêque leur impose les mains, disant la prière au pluriel.

Seigneur qui illumines toute la création par l'éclat de tes merveilles, qui prévois les dispositions de chacun avant qu'elles ne se manifestent et fortifies ceux qui veulent te servir, orne toi-même de tes vêtements irréprochables et immaculés ton (tes) serviteur(s) N. (et N.),

qui désire(nt) précéder tes saints mystères en qualité de céroféraire(s); afin que, dans ta lumière, il(s) marche(nt) à ta rencontre en l'audelà, pour recevoir la couronne incorruptible de la vie et se réjouir en l'éternelle béatitude avec tes élus.

Car à ton nom convient la sainteté, comme à ton règne la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

L'assistance: Amen. Puis l'Evêque dit:

Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Choeur: Amen.

Si l'ordination se fait en dehors de la Liturgie, on chante: Roi céleste. Puis on lit le trisagion et la prière du Seigneur: Dieu saint, Trinité toute-sainte et Notre Père. L'Evêque: Car à toi. Le Choeur: Amen, et le tropaire du jour.

Si l'ordination se fait au cours de la Liturgie, on chante le tropaire des Apôtres, puis celui du Père dont on célèbre la Liturgie, et en

.fin le théotokion.

Tropaire des Apôtres, t. 3: S aints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès du Dieu de miséricorde * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

Tropaire de saint Jean Chrysostome, t. 8.• Resplendissante de clarté, * la grâce de ta bouche a brillé sur l'univers, * révélant au monde des trésors où l'avarice n'a point de part * et nous montrant la grandeur de l'humilité. * Père saint dont la parole nous instruit, * Jean Chrysostome, intercède auprès du Verbe, le Christ notre Dieu, * pour le salut de nos âmes.

Tropaire de saint Basile le Grand, t. 1: Par toute la terre ton message s'est répandu, * et ta parole fut reçue dans tout l'univers; * par elle tu as enseigné les divines vérités, * expliqué la nature des êtres et redressé la conduite des humains; * Père saint, Pontife au nom royal, * prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.

Tropaire de saint Grégoire des Dialogues, pape de Rome, t. 1: Ta flûte pastorale de théologien * l'emporta sur les trompettes des rhéteurs; * toi qui scrutais les profondeurs de l'Esprit, * tu as atteint la sublimité du langage par surcroît. Intercède, saint Grégoire, auprès du Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant...

Théotokion, t. 1: Par les prières de tous les Saints et de la Mère de Dieu, Seigneur, donne-nous ta paix et prends pitié de nous, * toi le seul compatissant.

Puis l'Evêque lui coupe les cheveux en forme de croix, disant:

Au nom du Père et du Fils et du saint ' Esprit. X

A chaque invocation, l'assistance répond: Amen. S'il y a plusieurs candidats à l'ordination de lecteur ou de chantre, l'Evêque répète la tonsure pour chacun, avec la triple invocation.

Puis l'Evêque le(s) revêt du «petit phélonion» (ornement couvrant les épaules, à la manière d'une mosette). Il trace de nouveau trois signes de croix sur la tête (de chacun); puis, lui (leur) imposant la main (les mains), il dit:

Seigneur Dieu tout-puissant, fixe ton choix sur ton (tes) serviteur(s) que voici et sanctifie-le(s); donne-lui (-leur) de s'appliquer en toute sagesse et intelligence à l'étude et à la lecture de tes paroles divines, et garde-le(s) dans une vie sans reproche.

Par la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Après cela, l'Evêque ouvre le livre de l'Apôtre sur la tête du Lecteur. Les sousdiacres prennent le livre, le gardant ouvert à la page indiquée par l'Evêque, et conduisent le Lecteur à quelques pas de lui, au milieu de l'église, face à l'orient, c'est-à-dire

tourné vers l'autel. Là ils lui remettent le livre de l'Apôtre. Le Lecteur dit le titre de l'épître, par exemple: Lecture de l'épître du saint apôtre Paul aux Romains. Puis il fait une courte lecture, avec début et finale. [A la différence de l'Apôtre grec, où les péricopes se suivent dans l'ordre des jours liturgiques, l'Apôtre slave laisse les Actes et les Epîtres dans leur ordre scripturaire, et le début de chaque péricope (qui peut varier par rapport au texte original) se trouve en bas de page. Quant à la finale, il s'agit ici de la modulation caractéristique d'une fin de lecture.] La lecture terminée, le Lecteur se tourne vers l'Evêque et s'incline trois fois devant lui. Les sous-diacres lui ôtent le petit phélonion et le conduisent vers l'Evêque, qui de nouveau lui trace de sa main un triple signe de croix sur la tête. Ils portent le stikharion à l'Evêque, qui le bénit sur la croix. Le Lecteur baise la main de l'Evêque et la croix du stikharion; puis les sous-diacres en revêtent le Lecteur.

S'il y a plusieurs lecteurs, on répète la lecture et l'habillement pour chacun. Puis l'Evêque lui (leur) adresse cette instruction:

Mon (Mes) enfant(s), le premier degré du sacerdoce est le lectorat. Il faut donc que tu lises (vous lisiez) chaque jour les saintes Ecritures, afin que les auditeurs et les assistants soient édifiés et que toi-même (vous-mêmes), tu te prépares (vous vous prépariez) à un

degré plus élevé, sans déshonorer d'aucune façon le choix dont tu es (vous êtes) l'objet, mais en vivant dans la tempérance, la sainteté, la justice, en trouvant grâce auprès du Dieu qui aime les hommes, en te (vous) rendant digne(s) d'un plus haut service, dans le

Christ Jésus notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

L'Evêque dit ensuite (pour chacun séparément):

Béni soit le Seigneur! Voici que le serviteur de Dieu N. est devenu

lecteur de la sainte Eglise de L. (nom du lieu où le Lecteur accomplira son ministère), au nom du Père et du Fils et du saint Esprit.

L'Evêque lui remet un cierge allumé: le Lecteur, portant le cierge, se tient devant l'Evêque, à la place qui lui est assignée.

ORDINATION D'UN OU PLUSIEURS SOUS-DIACRES

L'Evêque étant assis au trône extérieur, on lui amène celui qui doit être ordonné sous-diacre (selon l'usage russe, ce sont deux sous-diacres qui le pré.entent à l'Evêque). S'il porte le petit phélonion, comme séculier, ou le mandyas, comme moine, l'Evêque lui fait retirer l'un ou l'autre. Mais s'il porte déjà le stikharion, soit que le petit phélonion ne soit plus en usage dans son Eglise, soit qu'il vienne tout juste d'être ordonné lecteur ou chantre, il le conserve, et l'Evêque lui fait revêtir la «ceinture»: une bande d'étoffe de la largeur d'un orarion (environ dix centimètres), qui se noue sur le côté. L'usage en est resté dans quelques Eglises, par exemple chez les Italo-albanais: dans les autres Eglises, c'est un véritable orarion, qui se porte croisé sur la poitrine et sur le dos, le milieu de l'étole formant ceinture sur le devant. Selon l'usage russe, l'Evêque bénit la «ceinture», et l'ordinand baise la main de l'Evêque, puis la croix brodée sur la «ceinture». S'il y a plusieurs ordinands, l'Evêque répète pour chacun les détails de l'habillement.

On prépare aussi un bassin, une aiguière et un essuie-mains.

L'Evêque trace un triple signe de croix sur la tête de l'ordinand (des ordinands) et lui (leur) impose la main (les mains). Et il dit, au singulier ou au pluriel, selon le cas, cette prière:

Seigneur notre Dieu, qui par le seul et même saint Esprit distribues tes dons à chacun de ceux que tu as choisis, toi qui as donné les divers ordres à ton Eglise et disposé en elle les degrés du ministère pour le service de tes mystères saints et immaculés; toi dont la prescience ineffable a disposé aussi ton (tes) serviteur(s) que voici à se rendre digne(s) de servir ta sainte Eglise; toi-même, Seigneur, garde-le(s) irréprochable(s) en tout, donne-lui (-leur) d'aimer la splendeur de ta maison, de se tenir aux portes de ton saint temple, d'allumer la lampe de la demeure de ta gloire. Plante-le(s) dans ta maison comme olivier(s) florissant(s), afin qu'il(s) porte(nt) les fruits de la justice; et fais-en un (des) serviteur(s) parfait(s), pour qu'au temps de ta venue il(s) jouisse(nt) de la récompense de tes élus.

Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Selon l'usage grec, après cette ecphonèse l'Evêque reçoit l'essuie-mains et le pose sur l'épaule gauche de l'ordinand. Il lui remet aussi le bassin et l'aiguière. L'ordinand baise la main de l'Evêque, puis lui verse de l'eau sur les mains en disant trois fois: Tous les fidèles! L'Evêque s'essuie les mains, remet le manuterge sur l'épaule du sous-diacre, qu'il bénit. Le sous-diacre s'incline, recevant la bénédiction, et va se mettre près des portes, du côté droit.

Selon l'usage russe, ce sont les sous-diacres qui lui remettent le bassin et l'aiguière et posent un essuie-mains sur son cou. Le nouveau sous-diacre lave les mains de l'Evêque; puis les sous-diacres prennent l'essuie-mains, le font passer au-dessus de la tête du sous-diacre, et l'Evêque s'essuie les mains. Quand il a fini, les sous-diacres remettent l'essuie-mains sur le cou du sous-diacre nouvellement ordonné. L'Evêque les bénit tous les trois et leur donne ses mains à baiser. Et les sous-diacres accompagnent le nouveau sous-diacre à sa place, devant l'icône du Christ.

[Même s'il y a plusieurs candidats, l'Evêque se lave les mains une seule fois, les ordinands se partageant l'aiguière, le bassin et l'essuie-mains. De même, «Tous les fidèles» est dit trois fois en tout (ou selon le nombre des ordinands, s'ils sont davantage), chacun le chantant à son tour. Et, près des portes, ils se tiennent à droite et à gauche, chacun portant, seul ou en compagnie, une partie du matériel.]

Le ou les nouveaux sous-diacres, s'ils n'ont pas à servir comme tels (selon l'usage russe, ils s'occupent aussi des dikirotrikira), restent ainsi près des portes jusqu'à l'hymne des Chérubins, disant intérieurement les prières qu'ils savent: Dieu saint, Trinité toute-sainte, Notre Père, Kyrie eleison, Je crois en un seul Dieu, et Remets, pardonne, efface...

Pendant l'hymne des Chérubins, lorsque l'Evêque se lave les mains selon l'usage, ce service est assuré par le ou les nouveaux sous-diacres. (Selon l'usage russe, s'il est seul,, les sous-diacres en fonction l'accompagnent devant l'Evêque.) En se lavant les mains, l'Evêque dit, comme d'habitude, la prière: Seigneur notre Dieu, qui as sanctifié les flots du Jourdain... [Là où c'est l'usage, il bénit l'eau versée, d'un triple signe de croix, et s'en humecte les paupières, les oreilles, les narines et les lèvres.] A la grande entrée (s'il n'est pas requis pour quelque autre service), il ferme la marche, tenant toujours le bassin et l'aiguière; et lorsque tout le clergé officiant entre au sanctuaire, lui seul reste dehors, se tenant à la place indiquée.

(Là où c'est l'usage, après la grande entrée, le sous-diacre nouvellement ordonné porte cette eau de rose, bénite par l'Evêque, au choeur de droite, puis au choeur de gauche, et enfin à tout le peuple; et chacun trempe ses doigts dans le bassin, pour se rafraîchir le visage. Après quoi, le sous-diacre entre au sanctuaire et verse le restant de l'eau dans le sacrarium. Puis il revient près des portes et se tient à la place qui lui a été assignée.]

Enfin, selon l'usage russe, lorsqu'après l'anaphore et les diptyques l'Evêque dit:

Et les miséricordes de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ seront avec vous tous,

les sous-diacres le conduisent au sanctuaire et, recevant la bénédiction de l'Evêque, il se tient avec eux.

ORDINATION D'UN DIACRE

L'Evêque ne peut ordonner qu'un seul diacre à la fois. L'ordination diaconale se fait après que l'Evêque a dit: Et les miséricordes de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ seront avec vous tous. L'Evêque revêt l'omophore et conserve la mitre.

Selon l'usage grec, deux diacres sortent du sanctuaire par la porte nord et prennent, de chaque côté, l'ordinand, qu'ils mènent jusqu'aux portes saintes. L'Evêque se tenant là, le premier diacre dit: KéÀcvoov (s'il te plaît); le second: KéÀeé.iarE (s'il plaît à tous); le premier: Kélctwov, déo7rora dyte, Tdv vûv irpoo'çEp6ueVdv

oot (ordonne, Maître saint, celui qui t'est présenté).

Selon l'usage russe, les sous-diacres apportent le trône mobile (celui qui sert à l'Evêque au milieu de l'église jusqu'à la petite entrée) et le mettent devant l'autel, un peu à gauche, de sorte que les saints dons ne se trouvent pas derrière l'Evêque. Il s'assied. Deux sous-diacres vont prendre l'ordinand au milieu de l'église: ils se mettent à sa droite et à sa gauche, posant chacun une main sur son épaule et, de l'autre, le tenant par la main; ils le font s'incliner aussi profondément que possible, et dans le sanctuaire un diacre dit: floaen Al S'avançant un peu, ils le font s'incliner une deuxième fois, et un autre diacre dit: flooenATeI Ils vont jusque près des portes saintes et le font incliner devant l'Evêque. Le Protodiacre dit: flosenA, npeocoAwéHHeHw1H BnaAAKO1 Les sous-diacres laissent l'ordinand aux portes royales: là, le Protodiacre et un autre diacre le prennent par la main, l'un à droite, l'autre à gauche, et il s'incline devant l'Evêque. Celui-ci le bénit d'un signe de croix de la main.

Les deux diacres conduisent l'ordinand autour de l'autel, dont ils lui font faire trois fois le tour, de droite à gauche, et ils chantent avec le clergé (ton 7):

Saints Martyrs qui avez combattu noblement * et dans le ciel avez été couronnés, * intercédez auprès du Seigneur, * pour qu'il sauve nos âmes.

L'ordinand baise les quatre coins de l'autel. Quand ils arrivent devant l'Evêque, ils s'inclinent tous les trois: l'ordinand baise la main de l'Evêque et son épigonation. Selon l', usage russe, le chant est répété une fois par le Choeur.

Puis ils font un deuxième tour de l'autel en chantant (ton 7):

Gloire à toi, ô Christ notre Dieu, * fierté des Apôtres et allégresse des Martyrs qui ont proclamé la consubstantielle Trinité.

L'ordinand baise les quatre coins de l'autel. Quand ils arrivent devant l'Evêque, ils s'inclinent tous les trois: l'ordinand baise la main de l'Evêque et son épigonation. Selon l' usage russe, le chant est répété une fois par le Choeur.

Puis ils font un troisième tour de l'autel en chantant (ton 5):

Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant; * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.

Selon l'usage russe, ce chant est répété une fois par le Choeur.

Quand l'ordinand a baisé les quatre coins de l'autel, l'Evêque se lève et on ôte le siège. Si le sous-diacre porte la ceinture à la taille et le manuterge sur l'épaule, l'Evêque les lui fait enlever. L'ordinand se met à droite de l'Evêque (et, selon l'usage russe, s'incline trois fois devant l'autel en disant: O Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!). Il s'agenouille sur le genou droit, pose ses mains croisées sur l'autel et appuie son front, entre ses mains, sur l'autel.

L'Evêque pose le bout de son omophore sur la tête de l'ordinand et le bénit trois fois sur la tête.

Le premier diacre dit: S oyons attentifs!

Imposant la main sur la tête de l'ordinand, l'Evêque dit à haute voix, de manière à être entendu de tout le clergé concélébrant:

La divine grâce, qui en tout temps remédie aux faiblesses et supplée aux déficiences, désigne pour le diaconat le sous-diacre N.; prions donc pour lui, afin que sur lui descende la grâce du saint Esprit.

Un triple Kyrie eleison est chanté (assez lentement, pour permettre à l'Evêque de lire en secret la prière suivante) d'abord au sanctuaire, puis par les chantres. (Selon l'usage russe, ce triple Kyrie peut être chanté même quatre fois: par les concélébrants qui se trouvent à droite de l'autel, puis par ceux de gauche, par le choeur de droite et par celui de gauche.)

L'Evêque bénit encore trois fois la tête de l'ordinand et lui impose la main. Le premier diacre dit à mi-voix: Prions le Seigneur.

L'Evêque dit à voix basse cette prière:

Seigneur notre Dieu, qui dans ta prescience envoies l'effusion de ton saint Esprit sur ceux que ton insondable puissance u destinés à devenir les ministres et les serviteurs de tes mystères immaculés; toi-même, Seigneur, conserve aussi en toute pureté celui que tu as daigné promouvoir par moi au ministère diaconal, afin qu'il garde le mystère de la foi dans une conscience pure. Accorde-lui la grâce que tu as donnée à ton protomartyr Etienne, qui fut aussi le premier appelé à l'oeuvre de ton diaconat; rends-le digne de s'acquitter de sa charge de manière à te plaire, dans le rang que lui confère ta bonté, car ceux qui accomplissent bien leur ministère s'acquièrent un rang honorable; et fais que ton serviteur parvienne à la perfection.

Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Après cette prière, le premier diacre dit la litanie suivante à mi-voix, pour être entendu des diacres (ou prêtres) présents, qui répondent à chaque demande: Kyrie eleison.

L'Evêque, pendant ce temps, dit en secret la prière Dieu notre Sauveur (voir page suivante).

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes, prions le Seigneur.

Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous, prions le Seigneur.

Pour le sacerdoce, la protection, la conservation, la paix, la santé, le salut de notre archevêque (ou évêque) N. et pour l'oeuvre de ses mains, prions le Seigneur.

Pour le serviteur de Dieu N., qui est maintenant promu au diaconat, et pour son salut, prions le Seigneur.

Afin que notre Dieu, dans son amour pour les hommes, lui accorde un diaconat pur et immaculé, prions le Seigneur.

[Pour notre patrie et pour ceux qui la gouvernent, prions le Seigneur.]

Pour cette cité (ou ce village ou ce saint monastère), pour toute ville et contrée, et pour les fidèles qui y demeurent, prions le Seigneur.

Pour être délivrés de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude, prions le Seigneur.

Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.

Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toutebénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu.

On répond: A toi, Seigneur.

Pendant ce temps, l'Evêque, tenant la main sur la tête de l'ordinand, dit:

Dieu notre Sauveur, dont l'immatérielle voix révéla à tes Apôtres la loi du diaconat, toi qui fis d'Etienne ton premier témoin et proclamas sa primauté dans l'accomplissement de l'oeuvre diaconale, ainsi qu'il est écrit dans ton saint Evangile: «Celui qui veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre serviteur! » Toi, Seigneur de l'univers, à ton serviteur ici présent, que tu as jugé digne d'accéder au ministère diaconal, accorde en plénitude la foi, la charité, la force et la sainteté, par la descente de ton Esprit saint et vivifiant; car ce n'est pas par l'imposition de mes mains, mais par l'effusion des trésors de ta miséricorde, qu'est donnée la grâce à qui est digne de toi; afin que lui aussi, devenu étranger à tout péché, se tienne sans reproche devant toi au jour redoutable de ton jugement et reçoive la récompense conforme à ta promesse.

Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

L'ordinand se relève. L'Evêque, avant de le poser sur l'épaule gauche du nouveau diacre, élève l'orarion et le montre au peuple en disant: Axios! (il est digne), acclamation qui est chantée trois fois dans le sanctuaire par Le clergé, puis trois fois par les chantres. L'Evêque élève ensuite les surmanches et les montre au peuple en disant: Axios! (il est digne), acclamation reprise par le clergé et par les chantres. Le Diacre ayant enfilé les surmanches, l'Evêque montre au peuple le rhipidion (ou bien, à défaut, le voile qui sert à éventer les saints dons) en disant: Axios! (il est digne), acclamation reprise à nouveau par le clergé et par les chantres.

L'Evêque et les diacres embrassent le nouvel ordonné. L'Evêque bénit le peuple avec les dikirotrikira. Le Choeur: Is pollà éti, déspota. Tenant le rhipidion, le nouveau diacre prend place sur le côté droit de l'autel, le Protodiacre lui cédant jusqu'à la fin de la Liturgie le rôle de premier diacre. Un autre diacre sort donc du sanctuaire pour dire la litanie Ayant fait mémoire de tous les Saints. Au moment de la communion, il reçoit avant les autres diacres les divins mystères; et, après la communion, .c'est lui qui dit à l'ambon la litanie d'action de grâces: Debout! Après avoir reçu...

L'ordination diaconale, décrite ici dans le cadre d'une Liturgie complète (de saint Jean Chrysostome ou de saint Basile) peut être conférée également au cours de la Liturgie des Présanctifiés: en ce cas elle trouve place après le transfert des divins Mystères de la prothèse à l'autel, avant la litanie: Achevons notre prière vespérale.

PROMOTION D'UN ARCHIDIACRE OU D'UN PROTODIACRE

Le candidat à l'archidiaconat est un hiérodiacre, c'est-à-dire un moine; le candidat au protodiaconat est ordinairement un diacre marié.

Selon l'Arkhiératikon, la promotion a lieu en dehors du sanctuaire, dans la nef, pas nécessairement au cours de la Liturgie. Tandis que le candidat est amené vers le Pontife, un diacre dit: KéÀeuo'ov (s'il te plaît), KéÀElivare (s'il plaît à tous), KéÀeucsoL, déurrora dyLe, ràv vûv trpoxq5ep6,uev6v vot (ordonne, Maître saint, celui qui t'est présenté). Le Pontife, portant l'étole et l'omophore, dit simplement:

Par la grâce de l'Esprit très-saint, initiateur de toute perfection, nous te désignons comme archidiacre (ou protodiacre) de notre Eglise. Et il le

bénit, tandis qu'on chante: Is pollà éti, Déspota. S'il le désire, il dit aussi la prière, à haute voix, en lui imposant la main, sans ajouter quoi que ce soit.

Selon le Pontifical de Moscou, le candidat est amené par les diacres devant l'Evêque, alors qu'il se tient au milieu de l'église, au moment de l'entrée avec l'Evangile. Le candidat s'incline par trois fois, jusqu'à la ceinture, devant l'Evêque, puis il incline la tête. Assis, l'Evêque lui fait, de la main, un triple signe de croix sur la tête. Puis, se levant, il lui impose la main sur la tête. Un diacre dit: Prions le Seigneur. Et l'Evêque dit la prière:

Maître et Seigneur notre Dieu, qui dans ton ineffable providence as accordé à notre humanité l'archidiaconat, afin que ceux qui en sont revêtus dirigent le service des ministres inférieurs de tes saints mytères; toi-même, revêts de cette grâce ton serviteur ici présent, le

hiérodiacre (ou diacre) N., et pare-le de ta dignité, afin qu'il se tienne à la tête des diacres de ton peuple et soit un bon exemple pour ses inférieurs. Fais qu'il parvienne à une vieillesse florissante et qu'il glorifie ton nom de majesté, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Selon le Pontifical de Moscou, l'Evêque fait encore un triple signe de croix sur la tête de l'ordinand et dit:

Béni soit le Seigneur! Voici que le serviteur de Dieu N. est devenu archidiacre (ou protodiacre) au nom du Père et du Fils et du saint Esprit.

Et, selon l'usage russe l'Evêque lui remet l'orarion d'archidiacre ou protodiacre (une étole longue, comme celle des diacres grecs) en disant trois fois: Axios! Le Choeur chante trois fois également: Axios! Puis on fait l'entrée avec l'Evangile comme d'habitude.

ORDINATION D'UN PRÊTRE

Avant la grande entrée, là où c'est l'usage, l'Evêque place l'aër sur la tête de l'ordinand, et celui-ci le tient, de ses mains élevées, par les deux coins antérieurs.

L'Evêque n'enlève pas l'omophore, à cause de l'ordination qui va suivre.

Pendant la grande entrée, l'ordinand marche derrière les derniers prêtres concélébrants. Avant que les diacres n'entrent au sanctuaire, il remet l'aër à l'un d'eux.

Lorsque s'achève la grande entrée, le diacre qui doit être ordonné prêtre se tient au milieu de la nef et, quand le Choeur termine l'hymne des Chérubins, deux diacres sortent du sanctuaire pour prendre, de chaque côté, l'ordinand.

Selon l'usage grec, ils le mènent jusqu'aux portes saintes. L'Evêque se tenant là, le premier prêtre dit: KéÀEVaov (s'il te plaît); le second: KéÀez lare (s'il plaît à tous); le premier: Kélfutrot', déo-lrora dyte, rôt' vûv irpoaçepôpev6v oot (ordonne, Maître saint, celui qui t'est présenté). L'ordinand s'incline devant l'Evêque. Celui-ci le bénit d'un signe de croix de la main, disant: Au nom du Père et du Fils et du saint Esprit. Et les prêtres, prenant l'ordinand de chaque côté, le conduisent devant l'autel et lui en font faire le triple tour.

Selon l'usage russe, les sous-diacres apportent le trône mobile et le mettent devant l'autel, un peu à gauche, de sorte que les saints dons ne se trouvent pas derrière l'Evêque. Il s'assied. Deux diacres vont prendre l'ordinand au milieu de l'église: ils se mettent à sa droite et à sa gauche, posant chacun une main sur son épaule et, de l'autre, le tenant par la main; ils le font s'incliner aussi profondément que possible, et dans le sanctuaire un diacre dit: noBenA! S'avançant un peu, ils le font s'incliner une deuxième fois, et un autre diacre dit: noBeniiTel Ils vont jusque près des portes saintes et le font incliner devant l'Evêque. Le Protodiacre dit: noBenii, npeocBAUtéHHeHwlH BnanÙKOI Les diacres laissent l'ordinand devant l'autel: là, le premier et le second des prêtres concélébrants le prennent par la main, l'un à droite, l'autre à gauche, et il s'incline devant l'Evêque. Celui-ci le bénit d'un signe de croix de la main.

Les deux prêtres conduisent l'ordinand autour de l'autel, dont ils lui font faire trois fois le tour, de droite à gauche, et ils chantent avec le clergé (ton 7):

Saints Martyrs qui avez combattu noblement * et dans le ciel avez été couronnés, * intercédez auprès du Seigneur, * pour qu'il sauve nos âmes.

L'ordinand baise les quatre coins de l'autel. Quand ils arrivent devant l'Évêque, ils s'inclinent tous les trois: l'ordinand baise la main de l'Evêque et son épigonation . Selon l'usage russe, le chant est répété une fois par le Choeur.

Puis ils font un deuxième tour de l'autel en chantant (ton 7):

Gloire à toi, ô Christ notre Dieu, * fierté des Apôtres et allégresse des Martyrs qui ont proclamé la consubstantielle Trinité.

L'ordinand baise les quatre coins de l'autel. Quand ils arrivent devant l'Evéque, ils s'inclinent tous les trois: l'ordinand baise la main de l'Evêque et son épigonation . Selon l'usage russe, le chant est répété une fois par le Choeur.

Puis ils font un troisième tour de l'autel en chantant (ton 5):

Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil

levant; * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.

Selon l'usage russe, ce chant est répété une fois par le Choeur.

Quand l'ordinand a baisé les quatre coins de l'autel, l'Evêque se lève et on ôte le siège. L'ordinand se met à droite de l'Evêque et s'agenouille sur les deux genoux; il pose ses mains croisées sur l'autel et appuie son front, entre ses mains, sur l'autel. L'Evêque pose le bout de son omophore sur la tête de l'ordinand et le bénit trois fois sur la tête.

Le premier diacre (ou le premier prêtre) dit: S oyons attentifs!

Imposant la main sur la tête de l'ordinand, l'Evêque dit à haute voix, de manière à être entendu de tout le clergé concélébrant:

La divine grâce, qui en tout temps remédie aux faiblesses et supplée aux déficiences, désigne pour la prêtrise le diacre (ou hiérodiacre) N.; prions donc pour lui, afin que sur lui descende la grâce du saint Esprit.

Un triple Kyrie eleison est chanté (assez lentement, pour permettre à l'Evêque de lire en secret la prière suivante) d'abord au sanctuaire, puis par les chantres. (Selon l'usage russe, ce triple Kyrie peut être chanté même quatre fois: par les concélébrants qui se trouvent à droite de l'autel, puis par ceux de gauche, par le choeur de droite et par celui de gauche.)

L'Evêque bénit encore trois fois la tête de l'ordinand et lui impose la main. Le premier diacre dit à mi-voix: Prions le Seigneur.

L'Evêque dit à voix basse cette prière:

Dieu éternel, sans commencement et sans fin, toi dont l'ancienneté transcende la création et qui as honoré du vocable d'ancien ceux que tu as jugés dignes de célébrer, dans l'ordre prebytéral, ta parole de vérité; toi-même, Seigneur de l'univers, à celui que tu as daigné promouvoir, à cause de sa vie irréprochable et de sa foi sans défaillance, juge bon de conférer cette grande grâce de ton saint Esprit; fais que ton serviteur parvienne à la perfection, qu'en toute chose il te soit agréable et vive digne de ce grand honneur du sacerdoce, qu'en ta prescience lui confère ta puissance.

Car à ta majesté appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Après cette prière, le premier prêtre dit la litanie suivante à mi-voix, pour être entendu des prêtres et diacres présents, qui répondent àchaque demande: Kyrie eleison.

L'Evêque, en secret pendant ce temps (usage russe) ou de façon audible après la litanie (usage grec; en ce cas un diacre dit auparavant: Prions le Seigneur et l'on répond: Kyrie eleison) dit la prière 0 Dieu sublime en ta puissance (voir page 754).

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes, prions le Seigneur.

Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous, prions le Seigneur.

Pour le sacerdoce, la protection, la conservation, la paix, la santé, le salut de notre archevêque (ou évêque) N. et pour l'oeuvre de ses mains, prions le Seigneur.

Pour le serviteur de Dieu N., qui est maintenant promu à la prêtrise, et pour son salut, prions le Seigneur.

Afin que notre Dieu, dans son amour pour les hommes, lui accorde un sacerdoce pur et immaculé, prions le Seigneur.

[Pour notre patrie et pour ceux qui la gouvernent, prions le Seigneur.]

Pour cette cité (ou ce village ou ce saint monastère), pour toute ville et contrée, et pour les fidèles qui y demeurent, prions le Seigneur.

Pour être délivrés de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude, prions le Seigneur.

Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.

Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute-bénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu.

On répond: A toi, Seigneur.

L'Evêque, imposant la main sur la tête de l'ordinand, dit cette seconde prière:

O Dieu, sublime en ta puissance et insondable en ton savoir, admirable en tes desseins plus que tous les fils des hommes; toi-même, Seigneur, à celui que tu as daigné élever au rang de prêtre, accorde aussi en plénitude le don de ton saint Esprit, afin qu'il soit digne de se tenir sans reproche devant ton autel, d'annoncer l'Evangile de ton royaume, de célébrer ta parole de vérité, de t'offrir des dons et des sacrifices spirituels, de rénover ton peuple grâce au bain de la nouvelle naissance, afin que rencontrant, au jour de sa seconde venue, notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, ton Fils unique, il reçoive de ton immense bonté la récompense d'une fidèle administration de son ordre.

Car il est béni et glorifié, ton nom sublime et plein de majesté, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

L'ordinand se relève. Si les conditions s'y prêtent, l'Evêque peut transformer l'orarion en épitrakhilion, faisant passer la partie postérieure autour de la nuque pour qu'elle retombe par-devant, sur le côté droit. Sinon, il lui enlève l'orarion, bénit l'étole sacerdotale qu'on lui présente, en fait baiser la croix à l'ordinand, qui baise aussi la main de l'Evêque, et la lui passe autour du cou en disant: AXiOS! (il est digne), acclamation qui est chantée trois fois dans le sanctuaire par le clergé, puis trois fois par les chantres.

Prenant la ceinture sacerdotale, l'Evêque dit: AXiOS! (il est digne), acclamation reprise par le clergé et par les chantres. L'ordinand baise la croix de la ceinture et la main de l'Evêque et noue sa ceinture.

Prenant enfin la chasuble, l'Evêque dit: AXiOS! (il est digne), acclamation reprise à nouveau par le clergé et par les chantres. Le nouveau prêtre, ayant revêtu la chasuble, embrasse l'Evêque, lui baisant les croix de l'omophore sur les épaules, puis la main; ensuite il embrasse les prêtres concélébrants. Pendant ce temps, l'Evêque bénit le peuple avec les dikirotrikira. Le Choeur: Is pollà éti, Déspota.

Le Diacre dit alors la litanie Achevons notre prière au Seigneur.

Après les paroles de l'épiclèse, le nouveau prêtre s'approche de l'Evêque, qui détache de l'agneau le quart supérieur de droite (où se trouvent les lettres XC) et le lui remet en disant:

Reçois ce gage et garde-le intact jusqu'à ton dernier souffle: tu devras en rendre compte lors de la seconde et redoutable venue de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Le nouveau prêtre reçoit le saint pain en baisant la main de l'Evêque et revient à sa place (la première après l'Evêque ou bien une place intermédiaire entre le premier et le troisième concélébrant, du côté droit de l'autel). Là, il appuie les mains sur l'autel et dit intérieurement Kyrie eleison et le psaume 50.

Avant que l'Evêque ne dise: Aux saints les choses saintes, le nouveau prêtre rend le pain à l'Evêque, qui le remet sur la patène.

Avant tous les autres prêtres, il reçoit de l'Evêque la sainte communion.

Vers la fin de la Liturgie, c'est lui qui dit la prière de derrière l'ambon: Seigneur, toi qui bénis ceux qui te bénissent.

Au cours d'une même Liturgie, l'Evêque ne peut pas ordonner plus d'un prêtre.

PROMOTION D'UN PROTOPRÊTRE OU D'UN ARCHIPRÊTRE

Selon l'Arkhiératikon, la promotion a lieu en dehors du sanctuaire, dans la nef, pas nécessairement au cours de la Liturgie. Tandis que le candidat est amené vers le Pontife, un diacre dit: Kéaevvov (s'il te plaît), Kéaevtrare (s'il plaît à tous),

Kéaevoov, déowo-ra dyte, Tôt, vûv irpoooep6pev6v oot (ordonne, Maître saint, celui qui t'est présenté). Le Pontife, portant l'étole et l'omophore, dit simplement:

Par la grâce de l'Esprit très-saint, initiateur de toute perfection, nous te désignons comme archiprêtre (ou protoprêtre) de notre Eglise. Et il le

bénit, tandis qu'on chante: Is pollà éti, Déspota. S'il le désire, il dit aussi la prière, à haute voix, en lui imposant la main, sans ajouter quoi que ce soit.

Selon le Pontifical de Moscou, le candidat est conduit par le protodiacre (ou l'archidiacre) ou par deux diacres devant l'Évêque, alors qu'il se tient au milieu de l'église, au moment de l'entrée avec l'Evangile. Le candidat s'incline par trois fois, jusqu'à la ceinture, devant l'Evêque, puis il incline la tête. Assis, l'Evêque lui fait, de la main, un triple signe de croix sur la tête. Puis, se levant, il lui impose la main sur la tête. Le premier diacre dit: Prions le Seigneur. Et l'Evêque dit la prière:

Maître et Seigneur Jésus Christ notre Dieu, qui as accordé le sacerdoce à notre humanité et nous as revêtus de la grâce par ce don et cet honneur; toi qui nous as institués, dans la piété, les uns pour diriger l'ordre sacerdotal, les autres pour servir comme ministres subalternes de tes divins mystères; toi-même, revêts aussi de ta grâce notre frère N., et pare-le de ta dignité, afin qu'il se tienne à la tête des prêtres de ton peuple. Fais qu'il soit un bon exemple pour son entourage; accorde-lui de finir ses jours avec piété et honneur dans une belle vieillesse, et dans ta divine bonté prends pitié de nous tous. Car c'est toi qui distribues la sagesse, et toute la création te chante dans les siècles des siècles. Amen.

Selon le Pontifical de Moscou, l'Evêque fait encore un triple signe de croix sur la tête de l'ordinand et dit:

Béni soit le Seigneur! Voici que le serviteur de Dieu N. est devenu protoprêtre (ou archiprêtre) de la sainte Eglise de L., au nom du Père et du Fils et du saint Esprit.

Et, selon l'usage russe, l'Evêque lui remet la coiffure de sa dignité, en disant trois fois: AxiOS! Le Choeur chante trois fois également: Axios!

Le nouveau dignitaire prend parmi les prêtres la place qui convient à son rang, et l'on fait l'entrée avec l'Evangile comme d'habitude.

PROMOTION D'UN HIGOUMÈNE

 (selon le Pontifical de Moscou)

Celui qui doit être promu higoumène est conduit par le Protodiacre ou par deux diacres devant l'Evêque au milieu de l'église, où l'Evêque se tient au moment de l'entrée avec l'Evangile, si l'Evêque célèbre lui-même la Liturgie.

Sinon (s'il y assiste sans célébrer lui-même), on apporte à l'Evêque l'étole, les surmanches et l'omophore, qu'il revêt, se tenant sur place. En ce cas, le candidat est conduit vers la place occupée par l'Evêque.

Il fait devant lui trois petites métanies, jusqu'à la ceinture, puis il incline la tête. L'Evêque s'assied, trace un triple signe de croix sur sa tête; puis, se levant, il lui impose la main sur la tête. Le Protodiacre dit: Prions le Seigneur. L'Evêque dit cette prière:

O Dieu dont la providence continue pour les hommes l'oeuvre du salut, toi qui as rassemblé dans l'unité ce troupeau spirituel, toi-même, Seigneur de l'univers, en ton immense amour des hommes, conserve sans reproche ton serviteur dans l'observance ininterrompue de tes commandements, afin que nulle brebis de ce troupeau ne soit perdue, dévorée par le loup ennemi. Et ton serviteur ici présent, que tu as jugé bon d'établir à sa tête comme higoumène, rends-le digne de ta bonté, pare-le de toutes les vertus, afin que, par ses oeuvres, il donne le bon exemple à ses subordonnés, pour qu'ils puissent imiter sa vie sans reproche et se présenter avec lui, sans encourir de condamnation, devant ton redoutable tribunal.

Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Les chantres: Amen. L'Evêque: Paix à tous. Les chantres: Et à votre (ton) esprit. Le Protodiacre: Inclinez la tête devant le Seigneur. Les chantres: Devant toi, Seigneur. L'Evêque dit en secret cette prière:

Incline, Seigneur, ton oreille et exauce notre prière; fais que ton serviteur ici présent, l'higoumène de ce vénérable monastère, soit un sage et fidèle intendant du troupeau spirituel que ta grâce lui a confié, qu'il accomplisse en toutes choses ta volonté et qu'il soit digne de ton céleste royaume.

A haute voix:

Par la grâce, la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Le Protodiacre dit à haute voix: lloeeni, BnaniKO (Ordonne[z], Seigneur). L'Evêque dit à haute voix:

La grâce de l'Esprit très-saint, à travers notre indignité, te promeut higoumène du vénérable monastère de ... (nom du monastère).

Puis l'Evêque, lui imposant la main sur la tête, dit à haute voix: Axios, axios, axios! Les chantres: Axios, axios, axios!

Le nouvel higoumène baise les croix de l'omophore épiscopal, sur les épaules droite et gauche. On le conduit à sa place parmi les autres higoumènes, selon son rang; avec eux il entre au sanctuaire par les portes saintes et prend part à la célébration de la Liturgie, selon son rang.

INTRONISATION D'UN HIGOUMÈNE (OU ARCHIMANDRITE) DE MONASTÈRE

(selon l'Euchologe grec)

Par «higoumène» il faut entendre «supérieur» de monastère ou prieur. Si le monastère est important, son supérieur porte le nom d'«archimandrite » ou abbé.

L'Evêque se rend au monastère et, s'il veut célébrer la Liturgie, il revêt tous ses ornements pontificaux. On commence l'office:

Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Lecteur dit le Trisagion et la prière du Seigneur. Après Car à toi, on chante le tropaire du saint patron du monastère.

L'élu est présenté à l'Evêque par les hiéromoines du monastère, de la manière suivante:

Le très révérend hiéromoine N., élu et confirmé, est présenté pour bénéficier de vos saintes prières, afin qu'il soit intronisé comme higoumène (ou archiman

drite) et pasteur du vénérable monastère de ... (nom du monastère).

Un autre hiéromoine répète la même formule, et après la seconde présentation, l'Evêque dit à l'élu, à haute voix:

Que la divine grâce du saint Esprit soit avec toi, qu'elle t'illumine, t'affermisse et t'inspire tous les jours de ta vie!

Un des prêtres dit à haute voix: Soyons attentifs!

L'Evêque, posant sa main droite sur la tête de l'élu, dit cette prière:

O Dieu dont la providence continue pour les hommes l'oeuvre du salut, toi qui as rassemblé dans l'unité ce troupeau spirituel, toi-même, Seigneur de l'univers, en ton immense amour des hommes, conserve sans reproche ton serviteur dans l'observance ininterrompue de tes commandements, afin que nulle brebis de ce troupeau ne soit perdue, dévorée par le loup ennemi. Et ton serviteur l'hiéromoine N., que tu as jugé bon d'établir à sa tête comme higoumène (ou archimandrite), rends-le digne de ta bonté, pare-le de toutes les vertus, afin que, par ses oeuvres, il donne le bon exemple à ses subordonnés, pour qu'ils puissent imiter sa vie sans reproche et se présenter avec lui, sans encourir de condamnation, devant ton redoutable tribunal.

Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Les chantres: Amen.

Aussitôt après, le Diacre ou un des prêtres dit cette litanie:

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes, prions le Seigneur.

Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous, prions le Seigneur.

Pour notre archevêque (ou évêque) N. et pour l'oeuvre de ses mains, prions le Seigneur.

Pour le serviteur de Dieu N., qui est maintenant promu higoumène (ou archimandrite) et pasteur du vénérable monastère de ... (nom du monastère), prions le Seigneur.

Afin que notre Dieu, dans son amour pour les hommes, garde sa fraternité dans le calme, la concorde et la paix, prions le Seigneur. Pour tous nos frères, prions le Seigneur.

Pour ce saint monastère, prions le Seigneur.

Pour être délivrés de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude, prions le Seigneur.

Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.

Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute-bénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu.

On répond: A toi, Seigneur. L'Evêque dit à haute voix:

Car c'est toi qui sanctifies toutes choses, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Les chantres: Amen. L'Evêque: Paix à tous. Les chantres: Et à votre (ton) esprit. Le Diacre: Inclinons la tête devant le Seigneur. Les chantres: Devant toi, Seigneur. L'Evêque dit en secret cette prière:

Incline, Seigneur, ton oreille et exauce notre prière; fais que ton serviteur ici présent, l'higoumène (ou l'archimandrite) de ce vénérable monastère, soit un sage et fidèle intendant du troupeau spirituel que ta grâce lui a confié, qu'il accomplisse en toutes choses ta volonté et qu'il soit digne de ton céleste royaume.

L'Evêque, à haute voix:

Par la grâce, la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

L'Evêque lui fait quitter son mandias de moine et lui remet celui de sa nouvelle fonction. Puis il l'intronise au milieu de l'église dans sa stalle d'higoumène ou d'archimandrite, en disant:

Le serviteur de Dieu, l'hiéromoine N., est intronisé comme higoumène (ou archimandrite) et pasteur du vénérable monastère de ...

Le nouveau supérieur est acclamé par tous les moines, qui disent par trois fois:

Axios, axios, axios!

L'Evêque l'embrasse, et tous les moines font de même. Puis l'Evêque lui remet le bâton pastoral en disant:

Reçois ce bâton sur lequel tu t'appuieras pour diriger ton troupeau, car tu devras en rendre compte à notre Dieu au jour du jugement.

On chante le polychronion en l'honneur de l'Evêque et de l'Higoumène ou Archimandrite, puis on commence la Liturgie.

PROMOTION D'UN ARCHIMANDRITE (selon l'Arkhiératikon)

Tandis que le candidat est amené vers l'Evêque, un diacre dit: Kéaevcov (s'il te plaît), Kéacvsare (s'il plaît à tous), Kélerwov, dévrrora dyce, rdv viïv rrpoofp6pev6v vot (ordonne, Maître saint, celui qui t'est présenté). L'Evêque, portant l'étole et l'omophore, dit simplement:

Par la grâce de l'Esprit très-saint, initiateur de toute perfection, nous te désignons comme archimandrite de notre Eglise.

Et il le bénit, tandis qu'on chante: Is pollà éti, Déspota. Puis à haute voix il dit en lui imposant la main:

Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Roi d'avant les siècles et bon Pasteur, suprême conducteur du troupeau spirituel, toi qui donnes ta vie pour tes brebis, tu as dit: Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. Toi-même, encore maintenant, descends sur cette assemblée par la grâce de ton Esprit saint, et de ton serviteur N., désigné comme archimandrite, fais un membre éprouvé, un membre excellent de cette fraternité. Rends droites ses voies, illumine son esprit, plante en son coeur ta divine crainte. Afin qu'il ait une vie sans reproche, conforme à ta sainte volonté, qu'il serve fidèlement et avec sincérité les besoins de ce saint monastère et de toutes ses forces se dévoue pour son bien, veuille garder son âme et son corps de toute menace et fais-en l'héritier de ton royaume.

Car tu es le Sauveur de nos âmes, et nous te rendons gloire, action de grâce et adoration, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

PROMOTION D'UN ARCHIMANDRITE (selon le Pontifical de Moscou)

Celui qui doit être promu archimandrite est conduit par le Protodiacre ou par deux diacres devant l'Evêque au milieu de l'église, où l'Evêque se tient au moment de l'entrée avec l'Evangile, si l'Evêque célèbre lui-même la Liturgie.

Sinon (s'il y assiste sans célébrer lui-même), on apporte à l'Evêque l'étole, les surmanches et l'omophore, qu'il revêt, se tenant sur place. En ce cas, le candidat est conduit vers la place occupée par l'Evêque.

Il fait devant lui trois petites métanies, jusqu'à la ceinture, puis il incline la tête. L'Evêque s'assied et trace un triple signe de croix sur la tête du candidat.

Si le candidat n'est pas déjà higoumène, l'Evêque se lève et lui impose la main sur la tête. Le Protodiacre dit: Prions le Seigneur. Et l'Evêque dit les prières de promotion à l'higouménat (voir page 757).

Si le candidat est déjà higoumène, le Protodiacre dit à haute voix: noseni, BnaAQ K o (Ordonne[z], Seigneur).

L'Evêque se lève et dit à haute voix :

La grâce de l'Esprit très-saint, à travers notre indignité, te promeut archimandrite du vénérable monastère de ... (nom du monastère).

Puis l'Evêque, lui imposant la main sur la tête, dit à haute voix: Axios, axios, axios! Les chantres: Axios, axios, axios!

Si l'archimandrite doit recevoir la mitre (s'il la reçoit plus tard, ce sera toujours au moment de l'entrée avec l'évangéliaire, et l'Evêque ne dira pas de prière spéciale, mais simplement de la main bénira l'archimandrite), il baise la main de l'Evêque et la mitre. L'Evêque pose la mitre sur la tête de l'archimandrite. Alors il prend place parmi les archimandrites et higoumènes, selon son rang; avec eux il entre au sanctuaire par les portes royales et prend part à la célébration de la Liturgie selon son rang.

A la fin de la Liturgie, l'Evêque lui remet le bâton pastoral en disant:

Reçois ce bâton sur lequel tu t'appuieras pour diriger ton troupeau, car tu devras en rendre compte à notre Dieu au jour du jugement.

Puis il lui adresse une instruction ou fait une homélie.

 

Dernière modification: 
Jeudi 21 juillet 2022