Le Repentir dans le Nouveau Testament
Icône de saint Jean |
LA PRÉDICATION DE JEAN LE BAPTISTE : L’APPEL AU REPENTIR
LA PREMIÈRE PRÉDICATION DE JÉSUS : REPENTEZ-VOUS
LA BREBIS PERDUE ET LA DRACHME PERDUE : LA JOIE AU CIEL
MALHEUR AUX VILLES NON REPENTIES
L’APPEL DES PÉCHEURS
LA FEMME ADULTÈRE : NE PÈCHE PLUSÉVANGILES DE LA PÉRIODE DE L’AVANT-CARÊME
DIMANCHE DE ZACHÉE : LE DÉSIR DE DIEU ET LA CONVERSION
DIMANCHE DU PUBLICAIN ET DU PHARISIEN : LE REPENTIR ET L’HUMILITÉ
DIMANCHE DU FILS PRODIGUE : LA MISÉRICORDE ET LE PARDON
DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER : LA CHARITÉ FRATERNELLE
DIMANCHE DU PARDON
LA PRÉDICATION DE JEAN LE BAPTISTE : L’APPEL AU REPENTIR
En ce temps-là paraît Jean le Baptiste qui prêche dans le désert de Judée et il dit : " Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche. " C’est bien lui dont a parlé Isaïe le prophète, disant : " Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers " (Is 53,3). Jean lui-même avait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Alors venait vers lui Jérusalem, tout le pays de Juda et toute la région du Jourdain. Les gens se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. Voyant des pharisiens et des sadducéens qui venaient en grand nombre à son baptême, il leur dit : " Engeance de vipères, qui vous a incités à vous soustraire de la colère qui approche ? Que votre geste soit le fruit du repentir ! Et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : " Nous avons Abraham pour père ! ", car je vous déclare : Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée est à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
" Pour moi, je vous baptise dans l’eau pour la conversion, mais celui qui vient après moi est plus puissant de moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales ; lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il a en mains la pelle à vanner : il nettoiera son aire et il recueillera son blé dans le grenier ; pour la paille, il la consumera au feu qui ne s’éteint pas. " (Matthieu 3, 1-12)
LA PREMIÈRE PRÉDICATION DE JÉSUS : REPENTEZ-VOUS
Jésus commença à prêcher en disant : " Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche. " (Matthieu 17, 1)
LA BREBIS PERDUE ET LA DRACHME PERDUE : LA JOIE AU CIEL
Or tous les publicains et pécheurs s’approchaient de lui pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes murmuraient disant : " Cet homme accueille les pécheurs et mange avec eux ". Il leur dit cette parabole : " Quel homme d'entre vous, possédant cent brebis et ayant perdu l'une d'elles, ne laisse les nonante-neuf autres dans le désert et ne va près celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Et quand il l'a trouvée, il la place, joyeux, sur ses épaules, et revenant à la maison, appelle ses amis et ses voisins et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’ Je vous le dis : de la même manière, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour nonante-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou quelle femme, possédant dix drachmes et en ayant perdu une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin jusqu'à ce qu'elle la trouve ? Et quand elle l'a trouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé la drachme que j'avais perdue.’
C'est ainsi, je vous le dis, qu'on se réjouit parmi les anges de Dieu pour un pécheur qui se convertit. " (Luc 15, 1-10)
MALHEUR AUX VILLES NON REPENTIES
Alors Jésus se mit à réprimander les villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles et qui ne s’étaient pas converties : " Malheureuse Khorzaïm, malheureuse Bethsaïda, car si les miracles qui se sont faits parmi vous s’étaient faits dans Tyr ou dans Sidon, depuis longtemps elles auraient fait pénitence sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le dis, au Jour du Jugement on sera moins sévère envers Tyr et Sidon qu’envers vous ! Et toi, Kaphar Naoûm, t’élèveras-tu jusqu’au ciel ? Tu seras précipitée dans les enfers, car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu leu à Sodome, elle aurait subsisté jusqu’à ce jour ! Aussi, je vous le dis, on sera moins sévère au Jour du Jugement pour le pays de Sodome que pour toi ! " (Matthieu 11, 20-24)
L’APPEL DES PÉCHEURS
Jésus sortit et il observa un publicain, du nom de Lévi, assis au bureau de l’octroi, et il lui dit : " Suis-moi ! " Et quittant tout, il se leva et le suivit. Lévi lui fit un grand festin dans sa maison et il y avait une grande foule de publicains et d’autres qui étaient à table avec eux. Et les pharisiens et les scribes murmuraient auprès de ses disciples en disant : " Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? Jésus leur répondit en disant : " Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, à la conversion. " (Luc 5, 27-32)
LA FEMME ADULTÈRE : NE PÈCHE PLUS
Jésus s’en alla sur le Mont des Oliviers. Dès le lever du jour, il était de nouveau dans le Temple et tout le peuple venait vers lui ; et s’étant assis, il les enseignait. Les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère ; ils commandent de se tenir debout au milieu. Ils lui dirent : " Rabbi, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère ; dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là ! Et toi, que dis-tu ? " Ils lui disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir de quoi l’accuser. S’étant penché, Jésus se mit à écrire sur la terre avec un doigt. Comme ils restaient là à l’interroger, Jésus, se redressant, leur dit : " Celui parmi vous qui est sans péché, qu’il jette le premier la pierre sur elle ! " Et s’étant penché à nouveau, il se remit à écrire sur terre.
Entendant ces paroles, ils se retirèrent un par un, en commençant par le plus vieux, et il resta seul, la femme étant toujours là, au milieu. Alors Jésus se releva et lui dit : " Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? " Elle répondit : " Personne, Seigneur. " Jésus dit : " Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus ! " (Jean 8, 1-10)
ÉVANGILES DE LA PÉRIODE
DE L’AVANT-CARÊMEDIMANCHE DE ZACHÉE :
LE DÉSIR DE DIEU ET LA CONVERSIONÉtant entré dans Jéricho, Jésus traversa la ville. Et voici : il y avait là un homme du nom de Zachée ; c’était le chef des publicains et il était riche. Il cherchait à voir Jésus, mais n’y parvenait pas à cause de la foule, car il était petit de taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore afin de le voir, car il allait passer par là.
Et quand il arriva à cet endroit, levant les yeux, Jésus lui dit : " Zachée, descends vite, il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison. " Et il se hâta de descendre et le reçut joyeusement. Et voyant cela tous murmuraient en disant : " C’est chez un pécheur qu’il est allé loger ! "
Or Zachée dit au Seigneur : " Seigneur, voici que je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai fait tort à quelqu’un, je lui rends au quadruple. " Jésus lui dit : " Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison, puisque lui aussi est un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. " (Luc 19, 1-10)
DIMANCHE DU PUBLICAIN ET DU PHARISIEN :
LE REPENTIR ET L’HUMILITÉJésus dit cette parabole à l’adresse de ceux qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres : " Deux hommes montèrent au Temple pour prier, l’un était pharisien et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : ‘Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas le reste des hommes : rapaces, injustes et adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine et je paie la dîme sur tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance, n’osant même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : ‘Ô Dieu, aie pitié de moi, pécheur !’ Je vous le dis : celui-ci redescendit dans sa maison justifié et non l’autre ! Car quiconque s’élève sera humilié, et quiconque s’humilie sera exalté ! " (Luc 18, 9-14)
DIMANCHE DU FILS PRODIGUE :
LA MISÉRICORDE ET LE PARDONJésus dit encore : " Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit au père : ‘Père, donne-moi la part de la fortune qui me revient’, et il lui partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout rassemblé, s'en alla vers un pays lointain, et il y dissipa toute sa fortune, vivant en prodigue. Comme il avait tout dépensé survint une grande famine dans ce pays-là, et il commença à ressentir le besoin. Il alla se mettre au service d'un citoyen de ce pays qui l'envoya dans son champs pour garder les cochons. Et il aurait bien voulu remplir son ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Alors, rentrant en lui-même il se dit : ‘Combien de salariés de mon père ont du pain de reste, et moi ici je meurs de faim. Je me lèverai et j'irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes salariés !’
Et se levant, il alla vers son père. Alors qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de compassion, et courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Mors le fils lui dit : ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez la robe la plus belle, et habillez-le, menez-lui un anneau à la main et des souliers aux pieds, amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et faisons la fête, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voici retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête.
Or son fils aîné était aux champs, et lorsqu'à son tour il approcha de la maison, il entendit musique et danses et, appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c'était ; il lui dit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé.’ Alors il se mit en colère et ne voulut pas entrer. Son père, étant sorti, le suppliait. Mais il répondit à son père en disant : ‘Voici des années que je te sers, et jamais je n'ai désobéi à ton commandement, et à moi tu n'as jamais donné même un chevreau pour faire la fête avec mes amis ; mais quand ton fils que voilà, qui a mangé ton bien avec des filles, est revenu, tu as tué le veau gras pour lui !’ Mais le père lui dit : ‘Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait faire la tête et se réjouir parce que ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voici retrouvé.’ (Luc 15, 11-32)
DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER :
LA CHARITÉ FRATERNELLEJésus dit à ses disciples : " Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire et tous les anges avec lui, il siégera sur un trône de gloire ; et devant lui seront rassemblées toutes les nations et il séparera les uns des autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs. Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père. Héritez du Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais sans logis et vous m’avez recueilli, j’étais nu et vous n’avez vêtu, j’étais infirme et vous m’avez visité, en prison et vous êtes venus à moi.’
Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons donné à manger, ou être assoiffé et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu sans logis et t’avons-nous recueilli, ou nu et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu infirme ou en prison et sommes-nous venus à toi ?’
Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis, ce que vous avez fait à l’un de mes frères, à l’un des plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Alors il dira à ceux qui sont à sa gauche : ‘Éloignez-vous de moi, maudits, au feu éternel préparé pour le diable et ses complices ! Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais sans logis et vous ne m’avez pas recueilli, j’étais nu et vous ne m’avez pas vêtu, infirme et prisonnier et vous ne m’avez pas visité.’
Alors eux aussi répondront : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim ou soif, ou sans logis, ou nu, ou infirme, et t’avons-nous pas rendu service ?’
Alors il leur répondra en disant : ‘Amen, je vous le dis, ce que vous n’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait !’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle ! " (Matthieu 25, 31-46)
DIMANCHE DU PARDON :
LA VOIE DU PARDON ET DU JEÛNEJésus dit en ce temps-là : " Si vous remettez aux hommes les manquements, votre Père céleste vous remettra vos manquements aussi. Mais si vous ne remettez pas aux hommes leurs manquements, votre Père ne vous remettra pas non plus vos manquements.
Lorsque vous jeûnez, ne soyez pas comme les hypocrites à l’air renfrogné, car ils prennent une mine défaite pour faire voir aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le dis : ils ont reçu leur salaire. Pour toi, lorsque tu jeûnes, parfume la tête et lave ton visage, pour ne pas faire voir aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est présent dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où la mite et le ver rongent, où les voleurs percent les murailles et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où ni mite ni vers ne rongent, où aucun voleur ne perce les murailles pour dérober. Car là où sera ton trésor, là aussi sera ton coeur. " (Matthieu 6, 14-21)
Introduction aux Pages Métanoïa